Honneur à vous pour une rentrée scolaire unique!

Le mois de septembre est symbole de rentrée scolaire. Il signifie aussi la fin des vacances d’été. C’est un « gros » mois en terme de transitions. Nous avons choisi le thème du Trouble du spectre de l’autisme (TSA) pour notre infolettre de ce mois-ci. La simple et bonne raison de cette décision est que, ces jours-ci, plusieurs beaux enfants et adolescents présentant ce trouble font leur entrée à l’école.
Tel que dans une ruche d’abeilles, plusieurs personnes s’affairent autour d’eux afin de tout mettre en place pour que tout se déroule pour le mieux. Une entrée scolaire c’est un peu angoissant à la base. Une entrée scolaire pour une personne qui présente un TSA ça peut être excessivement inquiétant. On l’oublie parfois. La nouveauté est souvent plus difficile à gérer et demeure un défi constant. Toutefois, ils n’arrivent pas toujours à le communiquer clairement. L’anticipation et les multiples précautions sont de mise.
L’entrée scolaire comporte une multitude d’adaptations : un nouveau milieu, une nouvelle école parfois, une nouvelle classe, un nouvel étage, une nouvelle enseignante, une nouvelle éducatrice, un nouveau pupitre, de nouveaux élèves dans la classe, un nouveau chauffeur d’autobus pour se rendre à l’école, un nouveau moyen de transport… Bref, des tonnes de nouvelles choses. Ces nouveautés entrainent beaucoup d’anxiété chez l’enfant ou l’adolescent qui présentent un TSA. Septembre est parfois un mois où il y a plus de crises, plus de comportements, plus de difficultés. On ne peut pas les blâmer. Imaginons le stress que l’on pourrait vivre et l’énergie nécessaire, si l’on devait aller travailler dans un pays inconnu, dont on comprend difficilement la langue, que l’on devait s’intégrer à une nouvelle équipe, dans un nouveau bureau. Ce n’est qu’une image, angoissante certes. On aurait aussi le cœur qui bat la chamade, les mains moites, la gorge serrée, envie de crier et de peut-être mordre un peu.
En ce mois de septembre synonyme d’entrée scolaire, nous avions vraiment envie de célébrer les acteurs essentiels dans tout ce tourbillon. Chers parents et intervenants, nous avions envie de vous célébrer. Vous œuvrez chaque jour avec ces adorables enfants et adolescents. On vous le dit trop peu. Vous êtes extraordinaires.
Les progrès des enfants carburent à votre grande dose d’énergie non pas « du désespoir », mais « de la victoire ». L’enfant avance, chemine, engommé de votre amour, de votre acharnement, de votre volonté et de votre espoir éternel. Les parents et les intervenants que l’on veut célébrer ont des lunettes teintées de rose. Ils ne mesurent pas les réussites, elles sont toutes grandioses. Ils détiennent le secret : « nos beaux enfants avancent lentement, oui, mais sûrement ». Chaque pas vers l’avant est une victoire. C’est qu’ils en mettent des efforts les parents et les intervenants.
Ils sont aussi capables d’être un peu magiciens. Ils composent des lunchs que l’enfant acceptera de manger malgré ses rigidités alimentaires, ils trouvent des vêtements que l’enfant tolère sur sa peau malgré son hypersensibilité. Ils mettent en place des structures dans lesquelles l’enfant se sent assez confortable et sécurisé pour être disposé aux apprentissages. Ils tamisent les lumières, ils déplacent les meubles, ils parlent en images. Ils se donnent, parfois jusqu’à s’oublier un peu, un peu beaucoup même. Le mois de septembre est un mois de nouveaux départs. Les parents et les intervenants sont fébriles. Cette année, ils vivront des réussites certes, mais ils vivront aussi des embûches, des crises et des défis, qu’ils devront surmonter un à la fois. Ils vivront aussi des jugements. Encore trop de jugements. Donnons-nous comme objectif cette année de prioriser le travail de collaboration et essayons de mieux comprendre avant de porter un jugement. Honorons mieux les parents et les intervenants qui se dévouent chaque jour.
Bonne rentrée à tous!!!
L'équipe de l'effet papillon
Service de psychoéducation